Art & Architecture
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Sur les cinq tours construites à l’origine, la tour des masques est la seule qui subsiste encore aujourd’hui en dehors des tours jumelles.
Connaissez-vous l’origine de son nom ?
« Masco » signifie « sorcière » en provençal. On lui attribue ce nom car on y enferme les hérétiques protestants pendant les guerres de Religion.
Elle aura plusieurs fonctions : tantôt espace de vie des garnisons, tantôt prison.
Au sol et sur les murs, on observe des graffiti. L’un d’eux représente un jeu de mérelle , certainement tracé par un soldat – ou un prisonnier – désireux de passer le temps. Sur les murs, on lit des phrases en latin gravées par des prisonniers protestants.
© Romain Veillon / CMN
Un ensemble d’éléments fait de la tour une tour défensive.
Le couloir d’entrée est dominé par un petit pont qui pouvait servir d’assommoir en cas d’assaut ou de monte-charge pour éviter d’emprunter les escaliers très étroits.
La pièce principale est une salle voûtée sur croisées d’ogives dont la clef de voûte, placée à 10 mètres de haut, porte un blason devenu illisible. Elle est éclairée par quatre niches de tir à coussièges avec archères. Chacune permet à deux soldats de se tenir face à face, chacun sur un banc, de manière à surveiller l’ennemi et pouvoir tirer à tour de rôle, le temps de recharger leur arc ou leur arbalète.
Au XVIIème siècle, cette salle a été divisée en trois niveaux, comme le prouvent encore les trous percés dans les murs, à l’endroit où venaient se ficher les poutres supportant les planchers en bois.
© Geoffroy Mathieu / CMN