Art & Architecture
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Sur les cinq tours construites à l’origine, la tour des masques est la seule qui subsiste encore aujourd’hui en dehors des tours jumelles.
Connaissez-vous l’origine de son nom ?
« Masco » signifie « sorcière » en provençal. On lui attribue ce nom car on y enferme les hérétiques protestants pendant les guerres de Religion.
Elle aura plusieurs fonctions : tantôt espace de vie des garnisons, tantôt prison.
Au sol et sur les murs, on observe des graffiti. L’un d’eux représente un jeu de mérelle , certainement tracé par un soldat – ou un prisonnier – désireux de passer le temps. Sur les murs, on lit des phrases en latin gravées par des prisonniers protestants.
Un ensemble d’éléments fait de la tour une tour défensive.
Le couloir d’entrée est dominé par un petit pont qui pouvait servir d’assommoir en cas d’assaut ou de monte-charge pour éviter d’emprunter les escaliers très étroits.
La pièce principale est une salle voûtée sur croisées d’ogives dont la clef de voûte, placée à 10 mètres de haut, porte un blason devenu illisible. Elle est éclairée par quatre niches de tir à coussièges avec archères. Chacune permet à deux soldats de se tenir face à face, chacun sur un banc, de manière à surveiller l’ennemi et pouvoir tirer à tour de rôle, le temps de recharger leur arc ou leur arbalète.
Au XVIIème siècle, cette salle a été divisée en trois niveaux, comme le prouvent encore les trous percés dans les murs, à l’endroit où venaient se ficher les poutres supportant les planchers en bois.