Art & Architecture

article | Temps de Lecture4 min

La tour des masques

la tour des masques et les remparts

Sur les cinq tours construites à l’origine, la tour des masques est la seule qui subsiste encore aujourd’hui en dehors des tours jumelles.

Son rôle

Connaissez-vous l’origine de son nom ?

« Masco » signifie « sorcière » en provençal. On lui attribue ce nom car on y enferme les hérétiques protestants pendant les guerres de Religion. 

Elle aura plusieurs fonctions : tantôt espace de vie des garnisons, tantôt prison. 

Au sol et sur les murs, on observe des graffiti. L’un d’eux représente un jeu de mérelle , certainement tracé par un soldat – ou un prisonnier – désireux de passer le temps. Sur les murs, on lit des phrases en latin gravées par des prisonniers protestants

jeu de mérelle gravée dans le sol de la tour des masques
Jeu de mérelle

© Romain Veillon / CMN

Son architecture

Un ensemble d’éléments fait de la tour une tour défensive.

Le couloir d’entrée est dominé par un petit pont qui pouvait servir d’assommoir  en cas d’assaut ou de monte-charge pour éviter d’emprunter les escaliers très étroits. 

La pièce principale est une salle voûtée sur croisées d’ogives dont la clef de voûte, placée à 10 mètres de haut, porte un blason devenu illisible. Elle est éclairée par quatre niches de tir à coussièges  avec archères. Chacune permet à deux soldats de se tenir face à face, chacun sur un banc, de manière à surveiller l’ennemi et pouvoir tirer à tour de rôle, le temps de recharger leur arc ou leur arbalète.

Au XVIIème siècle, cette salle a été divisée en trois niveaux, comme le prouvent encore les trous percés dans les murs, à l’endroit où venaient se ficher les poutres supportant les planchers en bois.

Intérieur de la tour des masques.
Intérieur de la tour des masques

© Geoffroy Mathieu / CMN

à découvrir aussi